Marius l’imprimeur

Marius Testanière, son fils Jean et Madame Testanière dans l'imprimerie

Au n°1 de l’avenue St Marc, actuelle avenue Marcel André (du nom de l’instituteur résistant de Sigonce fusillé par les nazis à Signes le 18 juillet 1944), se trouvait en 1940 l’Imprimerie Nouvelle de Marius Testanière, Immortalisé comme  » Marius, l’imprimeur » dans le n°17 des Feuillets d’Hypnos de René Char.

 

Une relation amicale s’est nouée entre Marius Testanière et René Char, qui s’étaient rencontrés au service militaire. Elle s’est fortifiée quand René Char est devenu le chef départemental de la Section Atterrissage Parachutage (SAP) R2.

A la Libération, René Char adressera une attestation à son ami Marius qui témoigne des services  qu’il a rendus pendant la Résistance.

Vu la censure appliquée à la presse, le rôle de la presse clandestine a été essentiel et les deux imprimeurs de la ville, homonymes, Marius TESTANIÈRE et Charles TESTANIÈRE, ont rayonné sur tout le département en imprimant tracts, faux-papiers et journaux au service de la Résistance. Cette forte activité des imprimeurs forcalquiérens est confirmée par Elie Figuière, ancien résistant, qui a donné, en 2000, au musée municipal, la machine à écrire ayant servi à écrire les tracts clandestins chez Charles TESTANIÈRE.

Les presses de Marius TESTANIÈRE connaissent aujourd’hui une seconde vie.

Elles ont été rachetées par le Conseil général des Alpes de Haute-Provence en 1998 et mises à la disposition de l’association Archétypes, installée à la Maison des Métiers du Livre, où Philippe Moreau, typographe passionné, transmet son savoir.