Nous sommes au matin du samedi 27 mai 1944. La ville est survolée par des escadrilles d’avions américains en provenance de Marseille, où le quartier du Panier vient d’être bombardé. On dénombre 721 bombardiers, 232 avions accompagnateurs, soit 953 avions au total.
La dernière escadrille venait de passer quand un avion qui, selon les uns, venait d’une direction opposée, selon les autres s’était détaché du dernier groupe, diminua de hauteur et après avoir piqué selon un grand nombre de témoins, sans avoir piqué, selon les autres, lâcha un chapelet de bombes au-dessus de la gendarmerie.
On dénombra 15 victimes : 9 tués et 6 blessés.
Aujourd’hui, cette question divise encore la population. Pour Mireille Bégliomini, petite fille de victime, aucun doute : c’est un avion allemand qui a agi en représailles.
Sa grand-mère, Yvonne Courlet, dont le mari est mort ce jour là, lui a toujours raconté les faits suivant :
Pour élucider le mystère, Henry Begliomin se rend aux archives militaires allemandes à Fribourg. Là, Madame Scholl, documentaliste, lui remet un document comme étant le plan de vol du 27 mai 1944.
D’après elle, la gendarmerie de Forcalquier aurait été bombardée par un avion allemand, un Dornier 217.
Pour conforter ce témoignage, Henry Begliomini se procure le rapport de vol de l’armée américaine. Ce dernier indique qu’il n’est pas prévu de survoler le secteur de Forcalquier le 27 mai 1944.
Au vu de ces documents apportés par Mireille et Henri BEGLIOMINI, l’hypothèse de l’avion allemand semble se confirmer.